Moi avec 10 kgs de plus:
En janvier 2011, je me sentais mal physiquement et avait pris pas mal de poids (10 kgs) alors je suis allée au médecin. Il m'a fait une prise de sang pour un bilan complet.
Et quand les résultats sont arrivés, je n'y comprenais rien. Taux de prolactine trop haut.
Alors pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, la prolactine est l'hormone de la lactation, elle est élevée normalement quand la mère accouche afin de produire du lait pour nourrir son enfant.
J'ai donc fait un test de grossesse, ce qui était la conclusion la plus logique mais non négatif.
Je suis allée chez le médecin qui m'a donné un traitement, coupe lait pour la faire diminuer et un IRM à faire pour voir s'il n'y aurait pas une tumeur sur l'hypophyse (glande qui produit la prolactine)
Le RDV était programmé pour avril, j'étais hyper stressée car je ne supporte pas de rester enfermée.
Quand le jour de l'IRM est arrivé, tout le monde était en stress, me disait "mais non ne t'inquiètes pas tu n'as pas de tumeur", moi je ne stressais pas pour le résultat car persuadée que j'en avais une, cela aurait expliqué le taux de prolactine super haut (158 au lieu de 23 ...)
Donc les médecins m'appellent dans la salle d'attente, j'arrive dans leur petite salle pour l'IRM, et il m'injecte il me semble au départ juste de l'eau salée. Je reste 5 mns (qui me semble longue) comme ça, à attendre que l'autre personne sorte de l'IRM.
Ensuite, la personne sort, on me place à l'intérieur, après avoir pris soin de me faire enlever tous les piercings et soutien gorge.
On me mets un genre de casque (qui ressemble à un casque de footballeur américain ...), avec des mousses sur les côtés pour ne pas que je bouge. Et je rentre dans le tube. Le calvaire commence, je suis claustrophobe et me sent super mal là dedans mais je me retiens. Les bruits me donnent mal la tête, je passe 20 mns là dedans. On m'avait dit de ne pas ouvrir les yeux vu que je me sens mal.
Et là j'entends une personne qui arrive, je me dis "ouf c'est fini" alors j'ouvre les yeux et je vois le peu d'espace qu'il y a entre moi & le tube... La personne me dit "je vous injecte le produit de contraste, encore 10 minutes..." et là, c'est la panique à bord, ayant vu comment c'était petit je panique, j'ai envie de vomir, je me sens mal. Je commence à me chanter des petites chansons dans ma tête (ce rêve bleu, spéciale dédicace à Laurine) pour me relaxer mais rien ne passe. J'avais une petite sonnette entre les mains, alors je sonne car j'avais peur de vomir et de m'étouffer car je ne pouvais pas bouger :( ... Donc, je sonne, et personne ne vient. J'attends. Je re sonne 5 minutes plus tard et là, la personne vient pour me dire que c'est fini: OUF!
On me sort du tube, ENFIN!
Le professeur me dit d'attendre quelques minutes pour me donner les résultats, en chiante de base je leur demande à boire car d'avoir stresser à mort je suis plus que dessécher...
On m'amène à boire, et j'attends, 5 minutes, 10 minutes!
Et là le professeur arrive, et ne prends pas de gants:
- "Mademoiselle, vous avez une tumeur de 4,5mm sur l'hypophyse"
Mon chéri me dit de prévenir les personnes qui s'inquiète mais je n'en ai pas envie.
Après cette annonce brutale, je me décida à passer un coup de téléphone à ma mère pour lui annoncer la nouvelle.
Ma mère : _ Alors?
Moi : - Ben c'est ce qu'on pensait ...
Ma mère: - Tu n'as rien...
Moi : - Ben si, j'ai une tumeur, 4.5 mm.
Après pour être franche, je ne me rappelle même plus de ce que nous nous sommes dit. Je suis arrivée chez ma mère, elle pleurait à chaudes larmes. Pour elle tumeur = chimio, rayon... Mais ce n'était pas le cas pour moi, je devais juste prendre un traitement pour baisser la prolactine jusqu'à ce que je tombe enceinte. Pour ceux qui risquerait de me demander: Non, on ne pouvait pas opérer ma tumeur, car elle était située près du nerf optique et comme elle était trop petite il y aurait peut être eu des séquelles.
Le temps est passé, mon traitement me rendait vraiment de plus en plus mal.
J'avais pris RDV (en juin) chez un gynécologue spécialisé dans l'infertilité.
Ce gynécologue était sérieux (une heure et quelques de route pour y aller quand même), il me fit faire des tas d'examens sanguins, et un spermogramme pour mon homme (car comme il m'a dit si lui a un problème autant qu'il soit de suite traité aussi finalement...)
Donc quelques jours après je suis allée faire ma prise de sang, et lui a fait son spermogramme 3 jours après...
Ses résultats à lui était OK et moi toujours cette saloperie de prolactine élevée sinon rien du tout d'anormal.
Sinon il m'avait fait les immunités pour quand je serais enceinte: alors j'étais immunisée contre la rubéole, et le parvovirus b19 mais pas contre la toxoplasmose.
Pendant les grandes vacances je ne pris pas de traitements car j'en avais assez, j'étais sans cesse mal avec le cachet que je ne supportais plus. J'avais un taux d'enzyme dans le foie anormal ( mon foie ne se protégeait plus)...
Donc le taux de prolactine remonta encore et encore à nouveau.
Et puis, le temps passa (toujours sans traitements) jusqu'à mon RDV en octobre chez un nouvel endocrinologue, il me donna un nouveau traitement (mais celui ci était un fois / jour et non une fois / semaine...)
Le lendemain, je commença le traitement, les effets venaient très rapidement: nausées, vertiges, baisses de tension...
J'ai supporté ce traitement 2 mois et après j'en ai eu marre, dommage car mon taux était redescendu à 45... Mais les enzymes du foie étaient de nouveaux élevées.
Alors quand j'eu RDV en décembre chez le médecin il m'a dit de stopper un peu le traitement pour les fêtes de Noël et que nous aviserions plus tard de quoi faire!
C'est peut être bête ce que j'ai ressenti car certes mon envie de bébé allait encore être repoussée mais le fait de me sentir libre un petit peu, sans cachets sans rien m'a vraiment me faire du bien...
En février, j'allais au médecin pour une grippe et je me motiva à demander à reprendre un traitement. Il voulait me proposer celui que l'on prends tous les jours mais j'ai préféré celui qu'on prends une fois par semaine quitte à ce que cela diminue moins vite.
Avant de reprendre ce traitement fin février, le taux était à quasiment 70.
Je fis une prise de sang début avril et je reçu le résultat, le taux était à 38. "Ouf ça a bien baissé déjà, c'est une bonne chose" je me dis à ce moment précis.
Donc je continue mes cachets, mon petit train train quotidien...
Et puis je fais une prise de sang pour la prolactine en juin qui elle est à 22, youhouuuuuu... Dans les normes (je vous rappelle que la norme est à 23 donc c'est pile poil mais ça l'est quand même)
Je me dis que je vais prendre RDV chez un gynéco mais pas le même qu'avant, car il y avait trop de route.
Alors j'en prends un, un peu plus près.
Le RDV est fixé pour début juin, j'y vais donc avec une amie.
Et à ce rendez vous le gynéco m'a expliqué pas mal de choses, car je trouvais bizarre que je n'avais toujours pas mes règles.
Et là il m'explique que cela peut être du à quelque chose de bouché, ou alors un manque de progestérone, ou tout simplement à la prolactine qui serait remontée entre temps.
Il me fait une écho, l'endomètre est encore un peu petit 2mm seulement, mais il y a quand même quelques follicules (5 à chaque ovaires, trop petit pour être fécondé mais tout de même quelque chose)..
Là, ce jour là, il me donne une ordonnance à prendre début juillet, avec des cachets pr provoquer mes règles, ainsi que des cachets pour provoquer l'ovulation. Si toutefois mes règles arrivent bien entendu...
Et il me donne aussi une prise de sang donc pour tester les estrogènes, et une prise de sang pour cette satanée prolactine...
En début de cette semaine ci je vais faire les prises de sang, et le soir même j'appelle pour avoir les résultats... Et là le choc, le taux était remonté et du coup n'était plus dans les normes.
Moi qui avait commencé à prendre le traitement pour provoquer mes règles je ne savais pas du tout si cela allait fonctionner.
Après les 10 jours de traitements, mes règles devaient arriver dans les 15 jours. Je pensais qu'elle ne reviendrait pas vu que le taux de prolactine était à nouveau ++ mais elles sont revenues après 1 an et demi sans les avoir (j'en aurais pleuré de soulagement ce jour là).
Nous sommes partis en vacances, j'ai eu mes règles juste la semaine là (ça fait toujours ça j'ai l'impression)
Du coup, en août, j'ai repris le traitement pour ovuler et quand mes règles sont arrivées elles étaient bizarres, seulement quelques tâches brunes.
Alors j'ai attendu 3 jours et j'ai pris le traitement pour ovuler puisqu'il fallait le prendre au troisième jour du cycle.
Et là, j'ai eu des grosses douleur dans le ventre, et des gros caillots de sang qui sont sortis.
En panique, je suis allée au médecin et j'ai constaté après avoir fait une prise de sang que j'avais fait une fausse couche.
J'étais en larmes, mon rêve s'était réalisé et je n'avais même pas eu le temps de pouvoir en profiter, j'ai eu énormément de mal à me remettre psychologiquement de cette épreuve.
Ensuite, je suis allée le mois suivant au gynécologue pour l'échographie de contrôle, j'avais des beaux follicules mais encore une fois qui n'ont pas pris. Et le gynécologue ne m'a pas donné mon traitement pour ovuler, ni le traitement pour provoquer mes règles. Donc j'avais peur, j'étais en panique, je me disais « ça va recommencer comme avant, elles ne viendront pas », et puis elles sont arrivées au 21ème jour du cycle...
Puis les enzymes du foie ont ENCORE augmentées, entre temps j'avais pris rdv pour faire une hystérosalpingographie (rien que le nom fait flipper je trouve), cet examen je devais le faire le 18 novembre 2012 (quasiment 2 ans d'essai bébé déja).
Le jour du RDV, le radiologue me parla donc la petite salle pour se déshabiller en m'expliquant que cet examen était assez fréquent et que cela allait bien se passer c'était certain.
Donc, je me suis déshabillée et j'ai attendu qu'il vienne me chercher.
Ensuite j'ai du faire une toilette intime, me laver d'abord au savon, ensuite rincer à l'eau stérile, puis une toilette au Dakin, qui m'a un peu brulé d'ailleurs.
Puis il m'a mis en place sur la table de radiologie, j'avais mal la tête car la table était dure alors il m'a donné un petit oreiller pour placer en dessous de ma tête.
Puis il m'a dit que l'autre radiologue allait arriver et qu'il pourrait procéder à l'examen.
Celui-ci est donc arrivé, il avait l'air aimable lui aussi, donc ça allait.
Il m'a donc placé le spéculum et là par contre, j'ai eu très mal, je suis très sensible en général et les frottis ne sont pas une partie de plaisir...
Ensuite il m'a nettoyé à la betadine gynécologique, puis m'a montré le tuyau qu'il allait me placer dans l'utérus (très grand tuyaux d'ailleurs), il l'a ensuite passé, j'ai senti que ça passait mais pas assez pour avoir mal comme certaines le décrivaient. Il a injecté le produit de contraste et là encore, rien du tout aucunes douleurs ça chauffait juste un petit peu...
Puis il a retiré le tuyau, car tout allait très bien : trompes perméables, et utérus bien formé aussi.
Rien qui pouvait empêcher de faire un enfant, OUF !!
Ensuite, dans la salle d'attente j'ai commencé à avoir très mal au ventre par contre, en attendant qu'ils m'impriment les clichés a donner au gynécologue.
Et puis, comme j'avais besoin de réconfort, le soir avec mon chéri nous sommes allés manger au Mac Do, et ensuite nous sommes allés voir le dernier chapitre de Twilight.
J'ai donc pris un rendez vous au gynécologue le lendemain, pour savoir la suite qui m'était destinée, j'avais donc un rendez vous de programmé pour le 28 novembre, car avant celui-ci était en congés.
Le jour J, nous avons discutés de l'examen, il était content que rien n'ait été détecté mais certainement pas autant que moi.
Il m'a donc donné quand même étant donné que mes règles n'étaient pas revenues une prise de sang pour vérifier si j'étais enceinte ou non, avant de commencer tous les traitements qu'ils allaient me prescrire.
Puis il m'a fait une ordonnance pour Clomid (traitement pour ovuler ) et Duphaston (traitement pour avoir mes règles), j'étais contente, il m'a dit aussi qu'il fallait que je sois enceinte vite car après il prenait sa retraite et il m'a dit que j'étais sa mission pour 2013 …
La prise de sang s'est une fois de plus avérée négative et j'ai fait une pause dans tous les traitements, j'étais à bout moralement et physiquement avec tout cela.
En mars, après avoir essayé de chercher plus loin , nous avons appris que peut être qu'un traitement que je prenais était en cause dans cette prolactine élevée, on m'a fait arrêté ce traitement justement, et on m'avait dit de faire une prise de sang le mois suivant.
Étant de nature pressée je n'ai pas tenu 15 jours et j'y suis allée et là le choc: PROLACTINE DANS LES NORMES, règles revenues 15 jours plus tard. Le bonheur des cycles normaux.
Le gynéco m'avait filé des cachets pour ovuler mais j'avais confiance en mon corps et décidé de ne pas les prendre mais en allant quand même aux échographies d'ovulation comme si je les prenais.
Premier mois: ECHEC.
Deuxième mois il augmente la dose du traitement (en juin) je le prends: SURSIMULATION, grosse douleur dans les ovaires.
Malgré tout augmentation du traitement (que je ne prends pas). Le 1er juillet j'ai ce RDV d'ovulation et là le drame: je n'ovule pas d'après lui mais j'ai un kyste par contre. Il m'adresse vers la PMA. Il ne peut plus rien faire pour moi, je ressors (en larmes du cabinet)... Je n'étais pas convaincue pour le kyste le soir même je regarde sur le net "peut on confondre follicule et kyste?"
Et puis le 4 juillet, pertes de sang limite hémorragique, je vais aux urgences. Après quelques heures d'attente on me dit que NON je n'ai plus de kyste et les saignements serait le fait que celui-ci se soit pété.
Notre vie continue, et puis je me sens fatiguée, affamée... et je me sens ENCEINTE.
Je file chercher un test de grossesse, que je fais le 18 juillet 2013 à 13h45.
Je m'asseois devant le toilette car j'ai la tête qui tourne de stress, et là le mot enceinte apparait, je ne peux pas pleurer je veux faire la surprise à Sylvain et si je pleure il se doutera de quelque chose.. Je suis malgré tout submergée par les émotions, je n'arrive pas à contenir mon bonheur. J'ai envie de l'exposer à la vue de tout le monde, de crier au monde entier que je suis enceinte après 2 ans et 7 mois d'essai.
Je lui donne la lettre du petit locataire pour lui annoncer, et là il crie partout "nous allons avoir un petit chou"...
Ce jour là a été le premier jour de notre bonheur <3
Quel beau récit.... 💞 la victoire de votre vie!!
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